Trail des Calanques (03fév / 33km)

Bonjour les Tac'onautes,

Il y a des trails qui sortent de l'ordinaire, compliqués à s'y inscrire, des trails qui ont une histoire, des trails qui proposent de superbes paysages. Et puis il y a le Trail des Calanques organisé par le Club Alpin Français, un trail qui combine tout ça: pour son parcours élite (33km, 1900mD+), il n'y a que 100 dossards (restrictions du Parc National oblige) pour 500 pré-inscrits, c'est une course qui a plus de 35ans, ce qui en fait un des plus anciens trails de la région, et pour ce qui est des paysages.. et bien, je pense que les photos prises durant ce périple entre Marseille et Cassis en témoigneront..

Nous étions donc super contents avec Amélie lorsque nous apprenions il y a un mois que nous étions tirés au sort pour participer à cette course. Seb' G, lui, n'a hélas pas eu cette chance et nous en veut à tout jamais.. (dédicace à lui ;-) ). On était un peu moins contents, en ce réveillant dimanche matin à 5h, de voir qu'il y avait un vent de dingue et des rafales de 100km/h prévues sur Marseille. Mais bon, les Taureaux craignent dégun pardi, donc quelques heures plus tard nous étions sur la ligne de départ au Parc Pastré de Marseille, prêts à s'élancer pour les 33kms au programme. Mlle Tortue, la TAC'supportrice d'Or, était là pour nous encourager et soutenir (merciiii) et avait prévu de nous voir au 15ème km (Col de Sormiou), puis au 21 (Col de Morgiou) puis à l'arrivée, à Cassis. Bon, dans les faits, ça ne s'est pas vraiment passé comme prévu: les Calanques étant finalement un terrain plus favorable aux trailers en baskets qu'aux supporters véhiculés, malgré la technicité et difficulté de son parcours..

Ce parcours il est vraiment grandiose: départ de Pastré donc, puis montée au-dessus de Montredon, des Goudes, les paysages sont superbes et les vues époustouflantes [cf les photos], la Grande Bleue à perte de vue, on surplombe tout Marseille, on monte à Marseilleveyre, puis on redescend vers la mer et les premières calanques, le terrain est très technique, faut aimer la caillasse et avoir les chevilles solides. Et bien sûr, dès qu'on passe un col, le vent nous emporte, nous pousse vers le vide et complique notre progression. On longe la mer via le GR, on remonte, on redescend, en l'occurrence vers la magnifique calanque de Sormiou. On remonte jusqu'au col, proche de Luminy, et, dernière difficulté, on passe la Grande Candelle. Puis il reste 6 bornes et quelques raidillons pour rejoindre Cassis et la ligne d'arrivée au-dessus de la calanque de Port-Miou. Y'a pas à dire, c'est vraiment un superbe tracé dans un décor incroyable. On en a donc pris plein les yeux.. ce qui faisait oublier qu'on en prenait aussi plein les pattes avec ce parcours très technique..

Pour ma part, ma course s'est faite en 2 parties. La première, du départ jusqu'au ravitaillement du 15ème km où Fred' allait me rebooster, c'était pas top, pas top du tout. J'avais l'impression de ne pas avancer, je voyais des dizaines de coureurs s'éloigner, je pestais un peu contre le vent, contre le (non-)balisage qui me faisait chercher le chemin, je ne savais pas où poser mes pieds, je me faisais bouffer dans les descentes techniques. J'avais vraiment l'impression que je n'avançais pas. Au ravito' Fred' me disait que ce n'était qu'une impression et que je n'étais pas si mal placé que ça, probablement 15-20ème. Mouais, pas convaincu, mais allez, c'était reparti. Et c'était bien reparti finalement, j'ai retrouvé des jambes, de super jambes, j'arrivais à nouveau à descendre comme il faut et, surtout, surprise, je réussissais à bien courir en montée. Et je voyais que ce n'était pas le cas pour ceux qui me précédaient. Du coup, je revenais sur pas mal de coureurs et grignotais petit à petit des places. On passait les coureurs du 15km, partis de plus loin, du coup on s'encourageait mutuellement. Les sensations sur la fin étaient super bonnes et j'essayais de tout donner pour finir sous la barrière des 4h, chose réussie de justesse. Je n'avais aucune idée du classement, mais cette 2nde partie avait largement compensé la 1ère et j'étais content de ma course et d'avoir pu prendre plaisir à admirer les paysages. Ce n'est qu'1h plus tard, après m'être changé et avoir dévoré mon plateau repas (du moins ce qu'il y avait dessus..), que j'appris la nouvelle de mon podium surprise. (Qui me permettra d'ailleurs d'avoir un dossard l'année prochaine.. Hihihi Seb'..)

Amélie [qui vous fera surement un petit récap' personnel dans les prochains jours] n'a, elle, connu qu'un seul type de course durant toute la matinée: le type de course où les jambes ne sont pas là, la forme n'est pas au rendez-vous et où on est dans le dur tout le temps. Même ses noix de cajou ne lui ont pas redonné du pep's. Oui, hélas ce n'était pas la grande forme pour notre grande gagnante de Gapen'cîmes, et c'était donc dur mentalement de tenir et d'aller au bout, contre vents & marées. Mais c'est ce qu'elle a fait, elle a serré les dents et fait preuve de beaucoup de courage. Les jolies vues qu'elle a continué à photographier lui ont fait garder le moral, et c'est finalement après 5h50 de ténacité que notre championne a franchi, soulagée, la ligne d'arrivée. Je lui tire mon chapeau/bonnet, c'est un parcours très compliqué quand on n'est pas dans un grand jour, elle a fait preuve de courage et a gardé sa bonne humeur et gentillesse après ce long périple, bravo Amélie. Tu verras, dans 2 mois tu vas tout déchirer à la SteVictoire, t'inquiète.

Bref, c'est une matinée mémorable que nous avons passé dimanche entre Marseille et Cassis. Elle est quand même très belle cette course. Faut vraiment être un coach à visière et s'appeler Sergio pour préférer faire un 10bornes plat et bitumé dans la banlieue de Salon.. ;-P  Merci pour vos petits messages et merci bien sûr Mlle Tortue pour son soutien. C'est un parcours qui est vraiment à faire, pourquoi pas en rando' un jour, entre TAC's..

Bises calanquées,

Stef LeBlond décoiffé