Sur les Traces de la Marmotte (07juillet / 30km)

 

Coucou les TAC's,

 

Voici le compte-rendu du défi que je m’étais lancé dimanche dernier: la première édition du trail Sur les Traces de la Marmotte, en Aveyron, 30kms et 1500m de dénivelé positif:

 

Quoi de mieux que de commencer ses vacances par un défi..? Et oui, il y en a qui passent leurs premiers jours de vacances au bord de la piscine et moi j’avais décidé quelques jours avant, de me lancer sur un trail de 30kms avec 1500mD+,  alors que ma seule expérience consistait en un trail de 25kms, qui finalement en faisait 23 à peine, deux mois auparavant...

 

Me voilà donc levée à 5h50 dans le mobil-home loué à Canet-de-Salars en Aveyron, direction Saint-Gêniez d’Olt, à quelques 50kms de là, sur des routes qui rappellent la Corse... Pas de souci pour trouver la salle de retrait des dossards et pas de problème pour se garer, car nous sommes seulement 70 à nous aligner sur cette première édition, mais au vu des physiques des coureurs et coureuse,s je sens qu’il y a des spécialistes de la discipline de la région... Je retire mon dossard, enlève mon k-way car il fait déjà chaud, fais un petit tour par le cloître et son porche qui sera l’arrivée de la course, en me demandant si je pourrai passer dessous dans quelques heures...

 

8h30: c’est parti avec, pour commencer, 7,5kms de montée! Quand je pense que c’est la distance de certaines courses du challenge auxquelles je suis habituée... Je me demande si je ne me suis pas sur-estimée sur ce coup-là! Au bout de 2kms, je suis en sur-régime, difficile de trouver un rythme car je n’ai pas d’expérience.. Je ralentis, il faut être raisonnable, l’objectif étant d’arriver au bout des 30kms... Il me faudra plus d’une heure pour arriver en haut de cette première difficulté...

La suite c’est une belle descente que je négocie plutôt bien ...

 

Puis c’est la deuxième montée que je vais faire avec un coéquipier.. et oui, à la fin de la descente j’ai sympathisé avec un garagiste parisien originaire du coin, on ne se quittera plus jusqu’à la fin... et je crois que sans lui je n’aurais pas pu tenir jusqu’au bout..

 

Cette deuxième montée est un chemin de chasse en dévers le long de la rivière, très mauvais pour les chevilles, impossible de poser les pieds à plat, mortel😱! Puis, nous arrivons dans un hameau, un peu de plat et une dernière montée jusqu’au deuxième ravitaillement. On en est à 17kms et un peu plus de 2h de course... je me sens bien.. je houspille mon acolyte qui prend trop de temps pour se ravitailler et le force à repartir, j’ai trop peur de me retrouver seule... et a juste titre, car pour moi c’est une deuxième course qui commence: je vais vers quelque chose que mon corps ne connaît pas et il va vite me le rappeler..!

 

Encore un peu de montée et tout va toujours bien.. et on attaque la descente, je suis confiante, je me dis que je vais pouvoir relancer.. Que nenni.. la descente est tellement technique, que je me retrouve avec deux blocs de béton à la place des quadriceps, obligée de ralentir en descente, je fulmine.. mais je sens bien que je n’ai pas le choix et que la suite du parcours va être compliqué...

 

Au 23ème km, la dernière difficulté: un mur d’1 km et les jambes toujours en plomb.. il me reste un mollet valide.. la seule chose qui me fait sourire, c’est de me dire que ce ne sont que des douleurs musculaires et que je n’ai pas eu une seule douleur à mes genoux.. (grâce à un mois de vtt).

 

Enfin nous arrivons au sommet et au dernier ravitaillement, mais il reste encore 6kms.. interminables et monotones, ça monte et ça descend.. A 3kms de l’arrivee, je butte sur une pierre et chute en rouler-bouler, heureusement sans gravité.. Je dis de plus en plus de gros mots et désespère de voir une habitation.. des arbres des arbres et encore des arbres.. et puis, enfin, la civilisation, quelques maisons et le pont du départ.. J’ai les larmes aux yeux.. Je passe sous le porche en 4h57.. Pas un temps mémorable, la première femme a presque 1h30 d’avance, mais juste à temps pour la voir monter sur le podium... et mon podium à moi, c’est que je peux dire: je l’ai fait!

 

Laëtitia