Marathon de Montpellier (20mars / 42km)


 

---THOMAS---

 

Jamais 2 sans 3

Ou : Courir un marathon en moins de 2 ans et 4 heures...

 

Salut Les TAC,

 

Eh oui, pour un marathon, il faut les jambes mais surtout de la patience (pour lire ce récap aussi, je vous préviens). C’est ce que j’ai appris depuis ma décision fin 2019 de courir mon 1er marathon pour mes 50 ans en mars 2020.  Je choisis celui de Montpellier qui propose un joli parcours « Du cœur de ville au bord de mer ». Parfait pour un membre de la section loisirs & découvertes des TACs !

 

Début mars, après 2 bons mois de prépa tombe le verdict : annulation à cause du machin truc avec le pangolin pas frais … vous connaissez l’histoire. Rebelote en septembre 2020, après une nouvelle prépa de plusieurs semaines, 2ème annulation. Je boucle alors en 3h51 mon « marathon de consolation » dans la plaine de Charleval. Sans les 5000 concurrents d’un "vrai" mais entouré de quelques lièvres TAC, ce qui vaut bien plus.

 

En 2021, c’est "silence radio"du côté de Montpellier. Jusqu’à ce mail en fin d’année qui annonce une nouvelle date en mars 2022. En pleine "5ème vague", je décide de m’inscrire à nouveau, au risque d’une nouvelle déception. Et me voilà de retour sur les chemins de la plaine et le long du canal pour de longues séances en solitaire. Parfois accompagné et toujours encouragé par l’ami Le Blond qui mijote également une participation pour enfin officialiser ses -3h du "Charlathon".

 

Après 2 ans, la 3ème tentative sera enfin la bonne. Nous voilà le dimanche 20 mars dans le sas de départ au quartier Antigone de Montpellier. Pour ma part, l’objectif de mon 1er "vrai" marathon est clair :   A) arriver   et    B) sous les 4 heures.

 

Annick, marathonienne aguerrie, et Steph toujours en quête d’un nouveau défi, sont là aussi. Et bien sûr nos supportrices et logisticiennes : Fred', Sabine et Marie-Morgane. Sans oublier les TAC avec leurs messages d’encouragement, ça fait plaisir !

1ère originalité de la journée, tout le monde part au même moment : les marathoniens, les semis et le marathon en relais. Ça fait beaucoup de monde sur la ligne de départ, environ 5 000 personnes d’après les organisateurs. Pile au moment du départ, il se met à pleuvoir. Pas une petite averse, mais une bonne pluie régulière qui traverse vite les vêtements. Pas grave, on prendra une douche dans 4 heures.

 

Après 2 kms dans la foule et au petit trot, je rejoins le meneur d’allure de 4 heures. Enfin, les 2 meneurs, apparemment beaucoup de gens ont le même objectif que moi. Je dépasse rapidement leur groupe car je veux tourner un peu plus vite (erreur fatale de débutant !). On traverse les faubourgs de Montpellier, un parc, un domaine. L’ambiance est au top malgré la pluie et le vent qui se lève. 2ème et 3ème surprise de la journée, il n’y a aucun panneau kilométrique sur le parcours et ce n’est pas tout à fait plat. Il y a quelques montées mais rien d’insurmontable pour un TAC habitué aux effrayantes pentes de Mont Trésor !

 

Au 13ème km, nos supportrices sont déjà là (mais comment elles ont fait ?), ça fait plaisir.

La suite, c’est de longues lignes droites en direction de la mer. Je tourne autour de 5’30’’ le kilo, tous les voyants sont au vert. On arrive alors dans la ville de Pérols. Et là, on traverse les arènes sous les olés olés des spectateurs et de la fanfare locale. Quoi de mieux pour un taureau ailé, me direz-vous. Sauf que là, il pleut des cordes. Et dans le sable boueux des arènes, le taureau commence à avoir un air de traileur plutôt que d’un marathonien.

 

Après le semi, on arrive en bord de mer à Carnon-Plage. Prochaine surprise, le seul pont routier pour traverser le canal est fermé pour travaux. On passe alors sur un pont flottant provisoire. Ça bouge pas mal et ajoute un peu de piment au parcours ! 

 

Arrivés sur les quais du port de Carnon, on se prend le vent en face. Je me trouve un petit groupe au même rythme. Chacun prend ses relais, ça discute, ça rigole, c’est sympa la solidarité entre coureurs. Mais avec le vent, ça commence à trainer un peu et on voit notre moyenne baisser.

 

Vers le 25ème, une jeune fille visiblement en jambes sort du groupe et (2ème erreur fatale du débutant) j’essaie de la suivre. On fait quelques kms un peu plus rapides ensemble, plutôt à 5’20’’, sur la partie la plus sympa du parcours. On court maintenant sur une piste cyclable entre salins et étangs. Flamants roses et chevaux blancs en bonus, la carte postale est parfaite ! (enfin presque, sur les cartes postales il y a toujours du ciel bleu).

 

Je commence à sentir mes mollets et décide de laisser filer ma jeune compagne vers un chrono plus ambitieux que le mien. Et de profiter de nouveau d’un des nombreux ravitos proposés par les gentils bénévoles, tous au top. Une banane, un TUC, et ça repart, Bernard !

 

Mais pas vraiment, en fait. A Palavas-les-Flots (qui porte bien son nom, il flotte toujours), on nous offre une 2ème petite traversée d’arènes dans un sable bien mou. Et puis, on quitte le bord de mer pour commencer une longue remontée vers Montpellier le long du Lez (la Touloubre locale, pour les connaisseurs). Et là, je dois vraiment ralentir pour empêcher un début de crampes à s’installer. Normal, on est juste après l’effrayant 30ème km et sous la menace du célèbre « mur ». Content d’avoir quelques minutes d’avance sur mon objectif !

 

Après 2 minutes au petit trot, je repars avec mon allure de croisière. Mais qui je vois arriver dans le rétro au 35ème ? Un des meneurs d’allure de 4 heures ! Qui me double !! Oh my god !!!

Je m’accroche et le vois discuter avec un pote. Et d’un seul coup, il se retourne et ne voit personne sur des centaines de mètres. Il fait alors demi-tour pour chercher son groupe. Ouf !

 

Me voilà rassuré après cette petite frayeur de chrono et je passe en mode "cerveau OFF" pour les 7 derniers kms. Et là, tout se joue au mental, ou à l’Emmenthal, comme dirait mon ami Le Moyen, expert en la matière. On court alors de nouveau dans la ville, et l’organisateur prend soin de nous faire tourner à gauche, à droite, histoire de nous faire découvrir la ville et ne pas nous ennuyer avec trop de lignes droites.

 

Au 41ème, ma montre affiche 3h50 et je me dis que c’est gagné, et que je suis laaaaarge. Mais que nenni, les amis ! Parce qu’au 42ème, toujours pas d’arche d’arrivée en vue. Mais l’immense place de l’Europe en demi-cercle que nous allons parcourir dans tous les sens, en montée, en descente, en zigzag, plutôt que de prendre l’allée centrale droit vers le but.

 

Je vois fondre mon avance sur les 4h et commence à avoir "chaud aux fesses" (pourtant bien rafraîchies par la pluie !). Alors je me mets à sprinter sur la fin. Et là, dernière surprise, l’arrivée est jugée après une innovante distance de 42,6 à 42,7 km, selon les montres des uns et des autres. Après 3h59 et 23 secondes, c’est la délivrance : Je franchis la ligne d’arrivée et reçois ma médaille de finisher de … 2020. Logique, ça fait deux ans que je l’attends !

 

Content d’avoir atteint mon objectif avec une marge de 37 secondes (euheum), je retrouve nos fidèles supportrices (merci à elles !) et Stef Le Blond. Frais comme un gardon après une balade de santé en … 2h59 ! Un extraterrestre, celui-là. Et après 4h33, on est au complet avec Annick qui a également fait le chrono qu’elle voulait, mains dans les poches. C’est une belle aventure qui se termine avec 3 TACs mouillés mais super contents.

 

Et vous les amis, si vous avez tout lu jusqu’ici, alors vous aussi vous êtes prêts pour la mythique distance de (à peu près) 42,195 km !

 

---------------------

---ANNICK---

 

M comme Montpellier, M comme marathon…et déjà le cinquième…

 

Je n’ai pas dit Mon dernier Mot…

 

Meneur d’allure (4h30) au départ, j’ai pris pour mener à bien ma Monture...

Dans la joie et la bonne huMeur du groupe, nous avons poussé la chansonnette, histoire de maintenir l’allure…

 

A quand, sortir du groupe, au 22ème, 30ème kilomètre ! pour le défi. L’idée vient en courant. J’ai appliqué ma recette habituelle…Dédier de cinq en cinq mes kilomètres à des personnes et causes (la Paix) chers à mon cœur.

 

Quant au meneur d’allure, il s’est perdu au 24 kilomètre. Grace à lui, toutefois, j’avais pris un bon départ sans chrono et montre à gérer…

 

Encouragée et soutenue de vos messages, jour pluvieux, marathon joyeux, je franchis la ligne d’arrivée sur un petit sprint, espérant l’avoir bouclé en moins ou tout juste en 4h30…

 

Stéphane me confirme mon chrono : 4h33.. Belle victoire pour fêter le printemps !

 

---------------------

---STEPHANE---

 

Allez, à mon tour de rédiger quelques lignes [promis, je vais faire court] sur ce marathon un peu dingue.

 

Je m'étais décidé un peu à l'arrache de m'y inscrire, pour éventuellement faire le lièvre pour Thomas, ou au moins être présent pour son 1er marathon (enfin) officiel. Finalement, en commençant à reprendre un rude plan d'entraînement, j'y ai repris goût et l'envie d'aller y faire de mon mieux et sortir un belle perf' a germé. J'avais réalisé un de mes rêves running'stiques sur un 'Marathon de Charleval' dans nos plaines en passant sous les 3h. Là je ne pensais pas que ce serait jouable à Montpellier, sachant qu'il n'était pas du tout considéré comme rapide (:pas plat, trop de virages, des parties non-bitumées, souvent du vent..), mais bon je n'allais pas me l'interdire si c'était réalisable..

 

Vous connaissez désormais les rudes conditions dans lesquelles on a couru ce marathon (:pluie, vent, mais surtout parcours trop long(!), en plus de ses parties non plates et non bitumées..), mais savez aussi que cela ne nous a pas empêcher à tous les trois de sortir de belles perf'.

 

Annick, dans la joie et la bonne humeur, a battu son record perso' en 4h33, ce qui vaut 4h30 sur un vrai 42,195km. Thomas a pu boucler son 1er marathon officiel, en 2ans, 3heures et 59minutes donc. Et pour ma part, suite à un sprint effréné sur la fin (alors que ma montre indiquait déjà 42,5kms..), j'ai réussi à repasser sous les 3h, en 2h59m38s (ça, va, j'étais laaaarge aussi..). Très content donc à l'arrivée, et encore plus en retrouvant les courageuses supportrices Fred', Sabine, Marie-Morgane, puis en voyant Thomas puis Annick franchir aussi la ligne, détrempés mais sourire aux lèvres. Un grand bravo à eux, c'était vraiment un marathon très compliqué, mais les Taureaux sont sortis victorieux des arènes (boueuses) et ont porté haut les couleurs du club à Montpellier.

 

 

Annick, Thomas & Stephane

 

Écrire commentaire

Commentaires: 6
  • #1

    Jerome (samedi, 26 mars 2022 16:47)

    Encore une fois, chapeau bas à tous les 3 !
    Vous êtes des Champions.
    3 exploits dans des conditions difficiles.
    BRAVO

  • #2

    Fred (samedi, 26 mars 2022 18:25)

    Encore bravo à tous les 3 ! Superbes récits pour superbes résultats dans des conditions dantesques !! Chapeau bas !!

  • #3

    Seb M. (dimanche, 27 mars 2022 09:57)

    Félicitations à vous trois ! Vous êtes des warriors.

  • #4

    Geneviève (dimanche, 27 mars 2022 17:46)

    Félicitations pour votre ténacité pour enfin aller souffrir à Montpellier qui a plus l'air d'une ville de villégiature et merci pour vos comptes-rendus forts agréables à lire.

  • #5

    Le moyen (lundi, 28 mars 2022 11:36)

    Bravo les marathoniens. Notamment pour la phase de préparation qui ne fait pas envie du tout...
    Je saurai désormais grâce à Thomas que le Lez n'a rien à envier à la Touloubre ;)

  • #6

    Cedric (lundi, 18 avril 2022 14:42)

    Bonjour,
    Je ne met plus les baskets, mais je vous suis de loin �, bravo à vous tous, et félicitations à tous!!
    Bises
    Cedric